Montrigaud :
La tradition locale veut que l’on ne prononce pas le “t” de Montrigaud. Les habitants et les initiés ont donc pris l’habitude de parler de “Mon-rigaud”. L’origine de ce nom n’a pas été clairement identifié. Toutefois quelques historiens, croient voir dans sa composition, une allusion à l’élévation du sol et à la désignation d’une famille noble du Viennois appelée Rigaud. Cette lignée se serait installée dans le bourg, il y a fort longtemps. On trouve d’ailleurs trace d’un “Montem Rigaudum” dans les cartulaires de 1333.
Autrefois, le village englobait Saint-Bonnet-de-Valclérieux, la terre du Charaix et une partie de Saint-Julien du Grand-Serre. En 1790, la commune alors importante par son nombre d’habitant devient chef-lieu d’un canton du district de Romans.
Pendant longtemps, ce territoire rural a été marqué par une agriculture de subsistance tournée essentiellement vers l’élevage de vaches, cochons, chèvres et volailles. En parallèle, les gens avaient l’habitude de récolter des fruits, en grande majorité des pommes et des noix.
Fin du printemps, début de l’été une main d’œuvre importante en provenance principalement d’Ardèche venait renforcer la population locale pour la coupe et la récolte des foins. Ce fourrage était un « véritable trésor » pour nos anciens. Trois années de récolte permettaient aux paysans les plus aisés de construire une maison conséquente. Certaines de ces fermes, érigés au début du vingtième siècle, sont/ étaient remarquables par les techniques de construction employées. : galets en arêtes de poisson et encadrement de briques avec des toits à quatre pans.
Au cours des siècles, le territoire a connu des fluctuations démographiques marquées. Après avoir affiché une décru jusqu’en 1982, où il comptait 343 âmes, le nombre de villageois à progressivement évolué à la hausse. Le recensement de 2012 donnait une population avoisinant les 500 habitants. Toutefois, cela reste bien loin des premiers chiffres statistiques qui faisaient état de 1673 personnes dès 1830, 1219 habitants en 1850 et 1115 riverains en 1866.
Originalité du village, il fût au cœur de l’actualité en 1613, lorsqu’un dénommé Mazuyer, médecin de profession, porta à connaissance du plus grand nombre l’existence d’un immense tombeau près du château de Langon, abritant de curieux ossement. Ce dernier voyait dans sa découverte le squelette d’un géant de 25 pieds de long pour 10 de large aux épaules, avec une tête de 10 pieds de circonférence.
Le praticien transporta d’ailleurs les os du « géant » à Paris pour les exposer au public, moyennant rétribution. Au cours de son voyage, il en profita pour convaincre plusieurs chirurgiens de prendre fait et cause à sa théorie. S’ensuivit une interminable querelle de « savants » entre les partisans de la race des géants et ceux qui ne voyaient là que quelques ossements d’animaux. De nombreuses publications parurent sur ce sujet alors très en vogue. Il s’avéra en définitive que ce vestige archéologique étaient en réalité les restes d’un éléphant ou d’un mastodonte vieux de quelques centaines de milliers d’années.
Miribel :
La commune de Miribel doit son nom à sa position surélevé qui lui offre une vue panoramique exceptionnelle. Ainsi en bas latin “Miribellum” signifie “belle vue”.
La première mention de cet arrière-fief de Clérieu remonte à 1080, année où le seigneur Gontard donna l’église, des terres et le tiers des dîmes de Miribel au chapitre de Romans.
Au Moyen-Âge, Miribel faisait partie de la Baronnie de Clérieux, qui a été intégrée au Duché du Valentinois (territoire administré par la famille de Poitiers), et ensuite rattaché au Dauphiné. Le territoire de la commune historique de Miribel était constitué de Miribel, Onay et Saint Christophe du Bois. Onay est devenu une commune à la Révolution, et porte le nom de Saint Laurent d’Onay depuis 1916. Saint Christophe du Bois a été détaché de Miribel vers le 17ème siècle pour être rattaché plus tard à la section du Charraix, afin de créer la commune de Saint Christophe et le Laris.
C’est Jean de Poitiers (père de Diane de Poitiers) qui céda la Seigneurie de Miribel à Jérôme de Monteux, médecin et conseiller à la Cour de Henri II, Catherine de Médicis et François II. A la suite de différents mariages et successions, cette Seigneurie a été la propriété de la famille Beaumont d’Autichamp jusqu’à la Révolution. Au 19ème siècle, un illustre Miribellois fut lui aussi très proche du pouvoir : le Général de Division de Luzy Pelissac, habitant la maison forte Deveau. Il fut Aide de Camp de Napoléon III et s’illustra notamment lors de la bataille de Solférino le 24 Juin 1859. Il devint par la suite Député et Sénateur de la Drôme.
Par ailleurs, en plus de sa magnifique église romane du 12ème siècle, Miribel abrite plusieurs maisons fortes remarquables.
Saint-Bonnet de Valclérieux :
Les premiers écrits mentionnant “trace” de Saint-Bonnet date de 1166. A cette époque, la paroisse était alors partagée entre les communes de Montmiral et Montrigaud.
D’ailleurs, durant de longues années, le village fût nommé Saint-Bonnet-de-Montrigaud. En 1661, il devient Saint-Bonnet-de-Valclérieux qui signifie « vallée claire » ou « vallée de la clé des ruisseaux » à la demande de dame Eléonore Pothon, dernière héritière du comte Humbert de Chaponnay qui demeurait au château de Solage.
Dans les évènements insolites, des vestiges d’une villa gallo-romaine ont été découvert au lieu-dit le Replat.